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Histoire de la maison

« Les dessous que l’on choisit le matin ont pour fonction première de mettre de bonne humeur.

Ils sont liés à la fantaisie personnelle. Ils peuvent êtres excessifs, charmants et légers.

Ils seront l’expression d’une frivolité bien naturelle qui parle d’insolence et de légèreté. »

Fifi Chachnil

Le debut d’une histoire

Electron libre de la mode et de la lingerie, Fifi Chachnil a inventé un univers hors du temps où se mêlent poésie et légèreté. Les créations de Fifi évoquent une parisienne sentimentale et excessive.

Quand elle lance la marque Chachnil en 1984, Fifi crée des collections hautes en couleur teintées d’insolence. Alors que la mode célèbre des créateurs japonais adeptes du noir destructuré, Fifi Chachnil tricote des robes de patineuse, dessine des bloomers à froufrou et des panoplies de cow-girl. C’est donc sur scène que ses tenues trouvent naturellement leur place.

Rien d’étonnant donc, à ce que Fifi ait habillé de grandes personnalités comme Kate Moss, Julie Depardieu, Valérie Lemercier ou Madonna. Elle collabore depuis ses débuts avec les artistes Pierre et Gilles ou Ellen von Unwerth qui shoote régulièrement ses collections avec son œil spontané et plein d’humour.

La Lingerie

En 1995, en voyage à Los Angeles pour photographier la collection, elle découvre la « nudité extravertie ». La lingerie se pose comme évidence. Elle s’y engage avec l’excès qui la caractérise.
 
« Contrairement aux vêtements qui auraient demandé une concession de style pour être portés à la ville, la lingerie est le secret des femmes qui permet toutes les fantaisies car elle se montre dans l’intimité. »

En 1996, la ligne de lingerie Fifi Chachnil voit le jour. Tokyo adore, Londres aussi et Agent Provocateur lui passe immédiatement commande en même temps que Barneys à New York. Rapidement, la maison étoffe ses points de ventes internationaux. De New-York à Dubaï, de Sydney à Riga, ses dessous mutins sont distribués dans 45 pays du monde et bien sûr dans ses deux boutiques en nom propre à Paris.

Le Style

« Le style est l’accent tonique d’une personnalité, il se révèle dans la constance, naît souvent de décalage et loin des conventions. »

Toujours sensuelle, jamais outrancière, Fifi Chachnil aime les femmes, les rassure et les révèle dans un rapport de complétude charnelle. Fatalement fatale, sa lingerie les initie à la volupté, leur offre le sens de l’abandon, habillant leur pudeur avec excès et humour. Pour que leur dessous affleure.

A travers ses créations elle réhabilite l’éternel féminin. Ses dessous dessinent le corps et rehausse leur féminité pour les rendre plus fortes.

 

Dans une société où la mode s’emploie à mélanger les genres à uniformiser les sexes, Fifi Chachnil se pique de les différencier avec quelques grammes de charmeuse, un souffle de mousseline de soie et des caresses de dentelle.

Plumetis, mousseline, satin, et aussi serre-taille, balconnets et porte-jarretelles, Fifi Chachnil ne se contente pas d’habiller la femme, elle la sublime.
 
« La femme a cette qualité de poésie qui s’exprime par la fantaisie; ça ne sert à rien, mais c’est nécessaire ! »

Les Présentations

Artiste fantasque, Fifi Chachnil a toujours aimé mettre en scène ses collections dans des lieux Parisiens inédits.
 
« Ces spectacles répondent à l’envie de rallier tout ce que j’aime : la musique, le costume, la chorégraphie, la lumière, l’image, le travail d’équipe. »
 

Rien d’étonnant enfin que la créatrice ait organisé ses défilés dans des lieux si évocateurs tels que le Paradis Latin en 1997, le Lido en 2004 pour le lancement de son parfum, qu’elle ait enfin laissé libre cours à son expression fantaisiste en créant certains tableaux de la nouvelle revue du Crazy Horse ainsi que les uniformes de leurs hôtesses.

 

La collection Printemps-Eté 2012 a été présentée dans ce lieu mythique par ses sublimes danseuses. La collection Printemps-Eté 2015 a quant à elle, été présentée dans le lieu où tout à commencé, le grand escalier du 68 rue Jean-Jacques Rousseau où est situé l’atelier de la maison Fifi Chachnil.

En 2016 le Victoria & Albert Museum à Londres l’invite à intégrer la collection permanente du musée dans le cadre de l’exposition « Undressed » a Brief History of Underwear…